dimanche 24 décembre 2017

Dernière semaine de l'Avent


Semaine folle, juste avant Noël, comme il  se doit. Mais pas pour des achats. Pour une vie plus intense. Les lutins se promenaient partout accompagnés de marimbas.

Le concert de la soprano fut absolument incroyable. Cette soprano, une guatémaltèque, chante principalement en Espagne et en Belgique. Maria De Leon possède une voix magnifique. L’orchestre symphonique qui l’accompagnait s’est peu à peu constitué à partir du travail d’une organisation à but non lucratif dont l’objectif est de transformer les milieux ruraux et défavorisés en développant le potentiel musical des enfants. Et ça fonctionne. La plus belle illustration de ce résultat : une pianiste prodige de 7 ans est venue jouer quelques pièces.

Au retour, j’ai pu assister à la raclée de David Lemieux, en direct et gratuitement.

Cette semaine, avec l’arrivée de Philippe, spectacle dans un cabaret, montée de la Cruz, promenades dans la Cité, repas au Rincon, visite d’un musée et balade en moto. Sans parler du marché public et de la sortie de Philippe avec des amis, dans un village des environs. Bref, rien pour s’ennuyer.  Et je ne parle pas de nos sorties au marché public pour nous acheter le nécessaire aux repas quotidiens.

Là. nous attendons l’arrivée des autres. Ce soir, passé minuit.

Une amie nous a préparé des tamales, le repas sera prêt, les lumières de Noël sont installées. Nous irons à la messe de 19h à la cathédrale. À minuit, nous a-t-on dit, la ville explose.  


Feliz Navidad à toutes mes lectrices et tous mes lecteurs. 

samedi 16 décembre 2017

Tout baigne

Semaine d’espagnol et de travail. Nous ne parlons pas encore un espagnol fluide, mais nous comprenons suffisamment pour discuter d’à peu près n’importe quoi avec les gens, à condition qu’ils ne parlent pas trop vite. Ils ont l’habitude des gringos. Cette semaine s’est terminée avec un repas chez Daniel, cet Ontarien dont j’ai déjà parlé. Jeudi, nous avons visité les eaux thermales : pas chaudes, juste tièdes. Peu intéressantes. Nous devions payer l’essence, nous avons presque payé un plein. (Pour une course de 15 kilomètres) Il ne faut pas oublier que nous sommes des touristes et que par conséquent, nous représentons un revenu potentiel. En affaire, comme on dit, il n’y a pas d’amis. Soyons pas naïf. Toujours exiger un prix fixe AVANT. Une règle difficile à appliquer sans craquer. Pourtant si simple. Chaque année, on se fait prendre au moins une fois.

L’activité de la semaine, à La Merced, c’était la procession de la Vierge de la Guadaloupe. Tous les enfants, jusqu’à 7 ou 8 ans, portaient le costume traditionnel du village de ses parents. Magnifique.

J’oubliais un tremblement de terre de 5.1 pas trop loin d’ici, qui nous a réveillé la nuit. Le lit tanguait. Nos enseignantes nous ont dit que ce n’était pas un tremblement de terre. Juste un tremblement.


Ce soir, nous allons à un concert donné par une soprano. Gratuit. J'en reparlerai. Ensuite, je regarderai le combat d David Lemieux à la télé. J’en reparlerai pas. 

mercredi 13 décembre 2017

Exercices variés

Un détail que j’avais oublié, pendant le concert de samedi, des jeunes, (je les imagine jeunes) faisaient éclater des « bombas » et lançaient des feux d’artifices depuis le parvis. L’immense porte centrale était grande ouverte de sorte que, parfois, on n’entendait plus les chanteurs ou les musiciens. Le spectacle s’est déroulé jusqu’à la fin sans la moindre interruption, comme si nous étions les seuls, Céline et moi, à entendre ce boucan. Je me suis retourné à deux ou trois reprises. J’étais le seul à me retourner. 

Fin de la natation. Nous sommes donc montés à La Cruz. C’est une croix, érigée sur une hauteur en périphérie de la ville, qui nous permet d’avoir une vue sur les principaux quartiers et sur le volcan Agua. Quelques kilomètres tout au plus.

De retour à l’appartement, j’ai fait une très très mauvaise chute dans l’escalier de fer. Deux feuilles de papier glacé sur une marche ont suffi à me faire dégringoler sauvagement, de la troisième marche du haut, jusqu’au plancher de céramique. En descendant, je me suis écrasé le dos sur un coin en fer forgé, ais trop quoi et comme je tenais un épais verre en vitre, et que je n’ai pas été foutu de m’en débarrasser pour me protéger, celui-ci m’a éclaté dans la main lorsque je me suis étalé sur le sol. En mille miettes. Céline me criait de ne pas bouger, mais j’avais tellement mal, au dos, au genou et aux doigts, que c’était impossible. Spasmes pour vomir. À la limite de la perte de conscience. Il m’a fallu de longues minutes avant que la douleur ne reflue suffisamment  pour reprendre mes sens. Céline avait eu le temps de balayer la vitre sur le sol pour que je ne me blesse pas davantage. J’avais la main en sang. Bref, rien de bien jojo. Je savais que je n’avais rien de fracturé dans le dos. Je croyais avoir tous les doigts de la main droite fracturés. Douleur trop intense. Insupportable. Mon genou? Je ne savais pas encore. J’ai enfin réussi à m’asseoir sur le sol et à me pencher vers l’avant pour reprendre mes sens.
je me suis tapé lourdement la rotule sur je ne s

Finalement, rien de cassé. Pas même les doigts. On m’a coupé aux ciseaux un morceau de peau au milieu de la main, deux jours plus tard, j’en extirpais un tesson de verre oublié, j’ai utilisé la recette du pays pour stériliser les plaies et accélérer la cicatrisation : une peau d’oignon. Pas une pelure, juste la petite peau transparente entre deux pelures. On pose un sparadrap par-dessus. Efficace. Pour le dos et le genou, je me traînais lamentablement le lendemain, malgré les cannettes de bière froide que j’avais utilisé en guise de glace. J’ai pris des anti-inflammatoires. Là, ça va mieux. J’ai cessé les médicaments. J’ai le muscle du dos écrasé. Il faudra du temps. Mon genou n’est plus enflé, mais faut marcher lentement et avec prudence.  C’est comme si ma rotule avait été déplacée. J’ai vérifié : elle est toujours bien centrée. La blessure du dos, avec sa grande lacération superficielle, horizontale, m’indique clairement que je suis passé à moins d’un centimètre de la colonne vertébrale. Ouf! La tête s’en est tirée indemne. Bien. Mon mois de natation a dû m’aider.


Bref, tout le monde me dit que j’ai été très chanceux. Ouais! Sûrement, mais je ne sais pas si j’ai été chanceux de prendre une telle débarque. J’ai repris mon leitmotiv : la vie peut basculer n’importe quand. Faut en profiter.

dimanche 10 décembre 2017

La chaise de jardin

Notre proprio a décidé de se construire une chaise de jardin. Juste la conception a pris quelques jours. Je les voyais, toute la famille et un conseiller, assis devant l’endroit qu’ils avaient choisi pour son installation, à discuter et à réfléchir. Depuis, avec l’aide d’un artisan (véritable artiste du béton), il y travaille quotidiennement. Deux semaines que ça dure. On pourra bientôt s’y asseoir. Je pense. Ça s’annonce magnifique. Intégrée à la nature. J'essaierai plus tard d'en sortir plus de détails.

Les gens d’ici, je me répète, ne peuvent pas faire des trucs moches. On en découvre des beautés secrètes tous les jours. Nous visitions cette semaine un hôtel-musée renversant, construit dans des ruines bien préservées. Toutes les nouvelles constructions sont harmonieusement intégrées à l’ensemble, quelques galeries exposants des œuvres d’art contemporaines ou pré-colombiennes, discrètes, se révèlent au hasard de la visite. Absolument parfait. Tout y est absolument parfait.

Plus on creuse, plus on découvre les beautés secrètes de la ville.

En passant, j’ai maintenant complété ma traversée du Lac-St-Jean. J’ai plus de 40 kilomètres à mon actif… sauf qu’il m’a fallu un mois pour les compléter.

Autre nouvelle : on a participé à la cérémonie pendant laquelle on brûle le diable. Il a des allures de politiciens, soit dit en passant. Une foule plus que considérable. Quand tu ne peux plus ni avancer, ni reculer. Ça donne une photo typique de notre époque. On photographie des téléphones. Quand il faut attendre que la foule se dégage en périphérie pour t’extirper de ce magma humain, on comprend qu’un mouvement de panique puisse entraîner des morts. On comprend l’expression « piétiné par la foule ». Jamais rien de comparable chez nous.


samedi 9 décembre 2017

Pourquoi on prend sa retraite au Guatemala

Ici, à Antigua, il est interdit de couper un arbre. Si un de tes arbres meurt et que tu veux le couper, non seulement te faut-il une autorisation de la ville, mais en plus, des spécialistes vont venir vérifier qu’il est bien mort de mot naturelle, qu’on ne l’a pas maltraité ou empoisonné. Les amendes sont tellement élevées que les gens préfèrent construire autour de l’arbre. Ainsi, au milieu de notre loyer, il y a un puits qui permet à un avocatier de traverser la maison pour sortir à travers le toit de tôle.

Cette semaine nous avons rendu visite à un anglais de Toronto qui s’est récemment acheté une maison ici. Il vient passer ses hivers dans la cité depuis 8 années, il aime, il prend des cours d’espagnol, il fait de petites virées au Canada aux trois mois, question de revoir quelques connaissances et de renouveler son permis de séjour. Il a payé sa maison 450 000$, sans les meubles. Nous découvrons que les maisons d’ici sont souvent très dispendieuses, surtout au centre-ville. Celle de l’un de nos voisins a coûté plus de 4,5 millions, celle de l’autre, 1,5 millions. En fait, ce sont les gens riches du Guatemala qui viennent s’acheter une propriété, qui l’habitent parfois un mois par année, ou les fins de semaine. Comme une résidence secondaire. C'est in que d’avoir un pied à terre à Antigua.

L’un de nos voisins préparait une réception : des centaines de chaises, couleur or ou transparente, comme si elles étaient de verre, des dizaines de tables et des dizaines d’employés, sinon plus, qui travaillaient à préparer l’événement. Nous avons entrevu quelques arrivants, dignes de nos tapis rouges.


Autrement, des hôtels luxueux, comme celui où nous allons nager, qui se remplissent des gens de Guatemala City qui viennent passer une fin de semaine. Party de bureau ou vacances familiales ou clubs sportifs, peu importe.

Tout ceci donne une ville dynamique, avec des activités et des concerts plusieurs fois par semaine, que ce soit dans une église ou en plein air, la plupart du temps gratuits. Hier encore, nous avons profité d’un concert de Noël dans une église, avec un quatuor de violon et violoncelle, suivi d’une chorale avec maestro, tout en douceur et en équilibre. À l’exemple de l’harmonie de toute chose que l’on retrouve dans toute la cité. À première vue, tout semble si simple, et au fur et à mesure que l’on regarde, on découvre une intention de beauté et de paix derrière toute chose.

Tout en nous rendant à l’église, il y avait des feux d’artifice sur la rue et un groupe de musiciens jouaient dans un parc. Au retour, nous avons pris quelques instants et un breuvage dans un bar de jazz au long de notre route.


dimanche 3 décembre 2017

Y'a des fous partout

La nuit dernière, j’ai peu dormi. L’un de nos voisins, je préfère ne pas savoir lequel, pour ma quiétude et sa santé, a passé la nuit à faire exploser des pétards. Ici, les pétards ne sont pas les petits pétards rouges que nous connaissons tous, mais littéralement des bombes de feux d’artifice. Le bruit d’un canon. Toute la nuit. Jusqu’à 7h du matin. Aux cinq minutes. Sans la moindre exagération. Je me disais tout le temps qu’il finirait par dormir. Mais non. Ensuite, j’ai espéré qu’il manque de pétard ou d’argent. Mais non. Peut-être une chicane de voisin? En tout cas, j’espère que nous pourrons dormir en paix ce soir.  


J’en doute un peu. Il est 20h30 et il commence sa pétarade. Me faudra des boules quies.

mardi 28 novembre 2017

Histoire de plâtre


Au réveil, ce matin, il y avait du plâtre sur le plancher. Détaché d’une plinthe du plafond. Vibrations de la maison suite aux passages des camions sur la rue? Peu probable : tout est en béton. Tremblement de terre? Il y a eu plus de 1700 tremblements de terre au Guatemala depuis le début de 2017. Quand on en parle, on nous dit que ce ne sont pas des tremblements de terre, mais le sol qui se berce doucement. Qu’un tremblement de terre, c’est quand ça brasse et que les briques tombent. Bien sûr. Et la nuit, on entend parfois vibrer la porte de la chambre.

Le concert de marimba de samedi fut absolument renversant. Plus de 60 joueurs. 6 groupes. Le plus grand concert de marimba au monde. Probablement parce que le Guatemala est le seul pays au monde où c’est l’instrument national. Dans les ruines, avec la lune au-dessus de nos têtes, dans les dômes fracassé, c’était transcendant.

Cette semaine, nous avons visité un producteur de noix de macadam. On le vend de toutes les façons, pour l’alimentation, en huile et en crème et en beurre et j’en passe. J’ai eu droit à un très bref facial qui m’a fait acheter un petit pot de crème. Doux pour la peau, résultats peu probants pour l’avenir.  

Cette visite nous a permis de constater, encore une fois, que les guatémaltèques sont soucieux de leur environnement. Ils l’embellissent avec un sens naturel du romantisme, qu’ils diffusent dans tous leurs paysages. Rien de grandiose. Des lieux intimes pour s’asseoir.

Ils ont aussi, dois-je dire, la religion accrochée au cœur. Mon enseignante fait le signe de la croix chaque fois que nous passons devant une église ou une croix, à pied ou en autobus. Elle se signe également chaque fois qu’elle franchit le seuil de sa maison, me dit-elle.

Jeudi, jour de marché. La journée des petits producteurs, ceux qui viennent vendre un sac de carottes, par exemple. Céline se laisse attendrir. Elle voudrait acheter un peu de chacun. Elle achète selon son cœur, que le produit soit inscrit ou non sur notre liste. J’ai finalement réussi à la sortir de là en lui faisant valoir que nos deux sacs débordaient. Encore des patates? Non, j’en avais déjà achetées.
Vendredi, après le coucher du soleil, les fanfares ont déambulé dans les rues jusqu’à La Merced. On a allumé les lumières de Noël, magnifiques, suivi d’un petit feu d’artifice et de la musique de Noël jouée sur marimba,bien sûr. Les drones survolaient la foule et un homme-feu-d’artifice s’est promené à travers les gens en explosant de toutes les couleurs. Je n’ai jamais, foi d’ancien directeur d’école, vu une démonstration aussi dangereuse. Tout le monde s’en est sorti indemne… semble-t-il, malgré quelques fusées qui se sont perdues dans la foule. Par mesure de précaution, j’imagine, les pompiers n’étaient pas loin, assis en rang sur leur camion.   


samedi 25 novembre 2017

Toute la ville était sur la place centrale

Hier au soir, c’était soirée de fête. On allumait les lumières de Noël dans les arbres de la place centrale. À 18h. Nous n’avions pas prévu les discours, la fanfare, l’hymne national et l’esprit guatémaltèque qui ont fait en sorte que les lumières ne se sont pas allumées avant 19h passées. Seulement les troncs. Nous attendions, Céline et moi, la suite, un éclairage des feuillages en différentes couleurs. Rien. C’est tout nous a-t-on dit. Nous quittions la place lorsqu’on nous a consolés d’un joli feu d’artifice. Les fusées partaient à quelques mètres des spectateurs. Nous n’avons jamais été aussi près du feu de l’action, pourrait-on dire sans faire d’ironie. C’est comme la bouteille de propane sous l’évier.

Elle était vide. Quelques mots au proprio et quelques minutes plus tard, pas plus de 10, le livreur venait nous en installer une nouvelle. Sécuritaire, nous a-t-il juré. Pas nécessaire de la refermer lorsqu’on ne s’en sert pas. De toute façon, pour la refermer, il suffit de relâcher une tirette. Simple comme tout. Merci. Bonjour. Vous voulez de l’eau? Juste un appel et on vous en livre. Des tortillas? Même chose. Livraison à domicile.

Pacaya. Le nom d’un volcan et le nom d’un légume sinon remarquable, du moins que l’on n’oublie pas. Joli comme tout. Faire bouillir trois fois avec sel et sucre, jeter l’eau entre chaque ébullition, puis frire dans des œufs battus. Aucun goût, sinon celui des œufs et d’une amertume résiduelle. Un vrai lendemain d’élection. Ici, le jour d’après, c’était les chutes de Montmorency. Efficace et sans douleur.

Les expériences ne sont pas toutes négatives. Nous avons adopté la racine du guisquil. Cette racine se nomme inchintal. Délicieuse. Faire bouillir une seule fois. Cuire dans les œufs battus.  Un succès.


On se trouvera autre chose cette semaine. 

vendredi 24 novembre 2017

Sorties éducatives

Nos enseignantes d’espagnol nous ont amenés chez une productrice de vins de fruits. Comme il y a multitude de fruits ici, c’est quelques dizaines de vins différents que l’on retrouve, allant de l’orange jusqu’à des fruits dont nous n’avions pas la moindre idée. Des fruits non-commercialisables, exotiques, qui permettent des vins, bons, moins bons, ou imbuvables, peu alcoolisés, plus alcoolisés, très alcoolisés, clairs, avec un peu de lie, brouillés, dans des bouteilles d’alcool récupérées, avec ou sans étiquette du produit antérieur. C’est avec un peu d’inquiétude que je me suis aventuré à déguster en choisissant les bouteilles, toutes au soleil, qui me semblaient les plus « sécuritaires ». Elle nous a assuré qu’elle n’utilisait que de l’eau filtrée. Nous sommes repartis avec un vin à l’orange. Boirons? Boirons pas? Rien n’est encore décidé. En tout cas, c’est un fruit connu et bien froid. Peut-être.

Visite fort intéressante d’une fabrique artisanale de chocolat. Aromatisé à tout ce qu’on peut imaginer. Du piment à l’anis, en passant par le café, la menthe et le gingembre, etc. Les guatémaltèques sont des gens qui ne manquent pas d’imagination. Belle présentation du processus, tout en espagnol. Là encore, on ne peut faire autrement que de partir avec un achat. Une façon de payer la visite guidée.


Nous tenterons de faire une sortie par semaine. Le reste du temps sera consacré aux verbes, aux adverbes, aux pronoms, etc. À la grammaire, quoi, ce petit quelque chose que tous les enfants adorent à l’école. 

mercredi 22 novembre 2017

Une vie tranquille


Est-ce parce que nous nous assagissons ou parce que le pays porte à la tranquillité?  Je ne sais trop. Toujours est-il que nous venons de réserver un logement pour janvier, jusqu’à notre retour en avril.

La vie ici pourrait nous sembler ennuyeuse : pas question de faire comme au Népal ou en Inde et partir à l’aventure dans la campagne ou dans la forêt avoisinante. Les banditos rôdent, dit-on, et il ne faut pas s’organiser d’expéditions sans être escorté par des guides. Pourtant, nous ne nous sentons pas pour autant privés de liberté. La ville nous dispense tout ce qu’il faut pour notre confort.

Nous pensions que l’espagnol serait d’un apprentissage facile parce qu’il ressemble au français, mais plus nous l’approfondissons, plus il nous demande de l’effort, de l’énergie et du temps. Apprendre une langue, c’est aussi apprendre une manière différente de penser. C’est pour cette raison que les traducteurs automatiques qui deviennent disponibles sur les téléphones intelligents ne pourront pas remplacer l’immersion dans une autre langue. Ils ne pourront pas transmettre la culture sous-jacente. Tout au plus deviendront-ils de bons outils de dépannage et s’ils optimisent leur performance, ils contribueront peut- être à sauver quelques langues qui risquent de disparaître au profit de l’anglais.

Antigua est l’ancienne capitale du Guatemala. Toutes les communautés religieuses y avaient construit une église ou une résidence. Lorsque la capitale s’est déplacée à Guatemala City, ces communautés ont suivi, abandonnant pour la plupart, ces énormes constructions dont un grand nombre tombe en ruine. De style baroque, elles accueillent les visiteurs et servent, parfois, comme ce samedi, à produire un concert dans les ruines. Nous y serons, en espérant qu’il ne pleuve pas comme ce soir. 


Lorsque je nage, dans notre magnifique piscine de plus en plus froide à mesure que l’hiver arrive, je m’imagine dans les eaux glacées du Lac-St-Jean et je me console et j’endure, pour 45 minutes, ce petit supplice en me disant qu’il ne durera que quelques minutes. Le soleil est là, qui m’attend. 

vendredi 17 novembre 2017

Quelques jours de plus

Dix jours que nous sommes au Guatemala. Pourtant, j’ai l’impression d’être ici depuis un mois. Tant de choses se sont passées.

D’abord, notre installation dans notre nouveau logement. Très agréable. Confortable. Tout petit, mais avec tous les services, y compris une télévision câblée qui nous dispense des dizaines de chaînes espagnoles et un CNN anglais.  Puis nos cours d’espagnol : quatre heures par jour. Après 5 jours de ce traitement, nous sommes maintenant capables de nous débrouiller à l’épicerie, sur la rue et dans les restaurants. Enfin, il y a la piscine. Trois kilomètres de marche pour s’y rendre et en revenir, et 45 minutes de natation intensive. Au retour, nous achetons ce qu’il nous faut pour le souper. ( Ici, gros problème : difficile de se priver de vin chilien à 5$ la bouteille.)
 
Ne nous reste plus beaucoup de temps dans une journée, d’autant que nous sommes complètement épuisés par nos activités. Le sommeil nous rattrape vers 21h30 et il est difficile de tenir le coup jusqu’à 22h. Par contre, le matin, nous sommes debout vers 6 ou 7h.

La ville nous plaît, les gens sont gentils et nous sommes à la recherche d’un logement qui nous coûterait moins cher. Je crois bien que nous allons rester ici jusqu’au printemps, nous contentant de quelques escapades occasionnelles pour visiter l’intérieur du pays ou l’une ou l’autre des deux côtes. Quelques jours au lac Atitlan, quelques jours sur la côte du Pacifique et quelques jours dans un village sur le golfe du Mexique. Faudra aussi faire une virée au Mexique pour renouveler notre permis de séjour qui, avons-nous découvert, n’est valable que pour 3 mois.    
 
La température est constante : 13°C la nuit et 23°C le jour. Partiellement nuageux. Pas de pluie.


Que demander de plus? Il se tient des activités intéressantes chaque semaine. Ce weekend, c’est la fête des fleurs. On nous dit qu’il y aura toutes les variétés d’orchidées du Guatemala. J’en profiterai pour faire de la photo. Je n’ai pas encore eu de temps pour cette activité. 

samedi 11 novembre 2017

Premiers jours à Antigua

Petite ville bien tranquille, aux rues symétriques, ou chaque porte cache une « tienda » ou un hôtel, ou une entreprise de services. Cachés derrières les murs, des cours plus belles les unes que les autres, pleines de fleurs, de plantes, d’une fontaine, d’une piscine ou d’un bassin. Jardins secrets que l’on découvre parfois, en passant devant une porte ouverte. Ou comme dans cette maison où nous avons trouvé notre logement.



Ce qui, au premier abord, nous semble un enchevêtrement disparate, se révèle peu à peu comme un agencement harmonieux rempli d’orchidées, d’arbres exotiques et de plantes grimpantes. Un endroit romantique pour méditer.





Ici, toutes les rues sont pavées de pierres et bordées de trottoirs étroits. Pas besoin de limites de vitesses pour contrôler la circulation.  À la vitesse qu’on peut y avancer sans détruire son véhicule, une tortue aurait presque le temps de s’en sauver.



 On y trouve de tout, semblable à nos produits, à un prix qui ressemble aux nôtres. Sauf pour l’alcool : une bouteille de rhum 5 ans et 24 cannettes de bière ne m’ont coûté que 25$. Par contre, ce que l’on retrouve à bas prix chez Dollarama se vend ici beaucoup plus cher. La nourriture est à prix comparable. Les beaux étalages de fruits et de légumes abondent au marché public. 


Bref, une ville agréable à vivre où les guatémaltèques sont d’une gentillesse et d’une serviabilité qui ne se dément pas. On se sent rapidement chez soi. Facile. Il ne nous a pas fallu plus d’une semaine pour trouver notre logement, nos cours d’espagnol et les piscines disponibles pour nous entraîner. 

mardi 7 novembre 2017

Guatemala facile

Nous sommes à Antigua depuis 24 heures tout juste. Je n'ai pas eu le temps de faire de la photographie, mais nous avons trouvé et payé un logement pour un mois, avec trois  chambres dans la même maison, réservées pour la période de Noël pour accueillir nos enfants. Une petite cour intérieure nous permettra de nous rencontrer et de festoyer. Le proprio nous a même promis des lumières de Noël. Nous emménageons jeudi. Photos suivront. Notre cours d'espagnol privé commence lundi. Chacun notre enseignant, quatre heures par jour pendant trois semaines.

Tellement facile.

Je vous parle du pays et des gens bientôt. 

jeudi 2 novembre 2017

Samedi

Avec la température qu'il fait depuis une semaine, l'envie de partir se fait plus pressante.
Nous commençons à récupérer ce qu'il nous faut pour remplir nos petits sacs. Les trois dernières années en Inde et au Népal ont fait de nous des touristes paresseux. Il est important de foncer de nouveau dans l'inconnu. Un peu d'adrénaline, reprendre notre vigilance de touriste, aborder une nouvelle langue. Presque six mois dans un si petit pays. Qu'y ferons-nous?

Nous ne visitons plus les pays où nous allons, nous les habitons. Apprendre la langue, y connaître les gens, s'y loger, s'y nourrir, les parcourir, lentement, en faisant de longues escales dans les coups de coeur. C'est comme partager notre milieu de vie. Pas pire que ceux qui passent leur été au chalet.  

jeudi 19 octobre 2017

En attente du Guatemala

Voilà!

Je reprend mon blog pour la durée de ce nouveau pays à découvrir.
Nous planifions passer les deux premiers mois à prendre des cours d'espagnol.. et les suivants, on verra au jour le jour.
Beaucoup à faire, autour de la maison, avant de partir.
Puis voir les amis, dont on s'ennuiera.
À notre dégustation du 14, on a partagé des moments émouvants. On a déjà planifié notre reprise en avril. C'est dire...
C'est le prix du voyage.
On rencontre des gens intéressants, mais on se prive aussi de la présence de ceux qu'on aime.