mercredi 23 mars 2016

Happy Holy

Hier, c’était la fête de Holy. La fête des couleurs et du printemps. Partout, on circule avec des couleurs en poudre et on arrose les passants. On y ajoute souvent un peu d’eau pour faire bonne mesure. Les enfants s’en donnent à cœur joie et les adultes aussi, faut dire. Belle fête sans désordre. Les gens respectent les commerces et ceux qui ne veulent pas se faire arroser. Les policiers font la circulation avec un non-interventionnisme apparent. Tout le monde s’éclate, touristes et népalais.

Nous avons fait un petit tour en ville…


Dans deux jours, nous partons pour un trek d’une dizaine de jours envers Sikle et la chaîne de l’Annapurna. Nous n’aurons peut-être pas toujours un réseau. Si ce n’est pas possible de vous donner des nouvelles, nous vous en donnerons en revenant.


jeudi 17 mars 2016

Guêpier de Leschenault


Toujours en attente de guérison

Toute contente, Céline avait les pieds suffisamment remis pour repartir en trek, lorsqu’elle s’est accroché le petit orteil dans un trou d’évacuation de l’eau sur le balcon : fendu en deux sur la largeur, sous l’ongle. Vilaine blessure dont nous attendons une guérison complète avant de nous aventurer dans les sentiers. Il y en a encore pour quelques jours, assurément.



En attendant, je passe du temps avec elle, je fais aussi quelques sentiers d’un jour, en périphérie de la ville, une dizaine de kilomètres à la fois, de bien jolies ascensions, quelques centaines de mètres, des villages, de belles forêts, d’admirables points de vue. Hier, je me suis offert une descente en parapente à partir d’un village près d’ici : une trentaine de minutes de descente avant de nous poser près du lac. La chaîne de l’Annapurna resplendissante dans le soleil du matin, le lac et la ville tout en bas, les pentes escarpées de la montagne que nous survolions après une rapide prise d’altitude grâce à un vent régulier qui nous garantissait un minimum de turbulences : le site idéal pour ce sport. Il ne doit pas exister mieux. Voler comme un oiseau, dans un absolu silence, le rêve de l’homme réalisé. Un de mes vieux rêves aussi.

Note: J'ai rectifié une erreur d'identification. Le guêpier de Leschenault que j'avais affiché était un guêpier à queue d'azur. Je vous présente le vrai guêpier de Leschenault.

jeudi 10 mars 2016

Le quotidien

Sommes toujours à Pokhara. Nous avons négocié notre hôtel pour le mois : 9$ par jour plus 2$ par semaine pour laver notre linge. Difficile de trouver mieux. Le ménage de la chambre est inclus dans ce tarif, bien sûr. Nous  déjeunons à l’hôtel pour 5$, café livré à la chambre et nous soupons pour une dizaine de dollars (total pour deux).  Nous avons un balcon privé donnant sur la cour intérieure. La température est parfaite : fraîche le matin et chaude en après-midi (14° à 33°C, je dirais). Plein d’oiseaux qui chantent sans arrêt. Nous nous laissons vivre en attendant que les pieds de Céline, plein d’ampoules, soient suffisamment guéris pour reprendre nos treks.

Nous en avons profité pour louer des vélos et visiter les réfugiés tibétains en bordure de la ville. Je prends quelques photos. Je me suis trouvé des livres sur les oiseaux et les papillons du Népal à un prix impossible au Québec. Pourquoi revenir au pays?  Pour la famille. Pour les amis. Pour d’autres plaisirs de la vie.

Il y a aussi qu’on s’acclimate à son coin de pays. Qu’on y est bien adapté. Sans compter que tout n’est jamais parfait. Le guide nous racontait que pendant la saison des pluies, la forêt est pleine de sangsues qui se jettent littéralement sur toi, du sol et des arbres, en se laissant glisser sur les feuilles.  Pas bien grave, dit-il. Il en a l’habitude. Suffit de se munir de sel. Je le crois, mais… J’ai la fâcheuse habitude de demander : oui, mais en hiver? Mais en été? Il y a toujours un bogue quelque part.


On partira avant les sangsues : on revient bientôt. J’irai me promener au parc, aujourd’hui, pendant que la neige fond. Déjà je commence à me demander où nous irons l’an prochain. Peut-on trouver encore mieux? Quel pays explorer?

lundi 7 mars 2016

Récompense


Trek au Népal

Nous sommes revenus depuis deux jours d’un trek de 80km (5 jours), qui nous a rapprochés de l’Annapurna. Au lever du soleil, au sommet de Poon Hill, après plus 3000 mètres d’ascension (en comptant les « up and down ») en deux jours, la montagne s’allumait sous nos yeux pendant que le croissant de la lune s’effaçait dans le jour naissant. Magique. Une touriste qui se trouvait avec nous ce matin-là nous disait qu’elle revenait sur ce trek pour la quatrième fois et que c’était la première fois qu’elle assistait à un tel déploiement de lumière. Chanceux! Chanceux de parcourir ces magnifiques sentiers. C’est le paradis du trekking, à travers les milliers de rhododendrons en début de floraison, le sous-bois parfois couvert de petites fleurs qui répandaient un parfum suave, les oiseaux et la flore parfois tropicale, parfois forêt pluvieuse ou simplement affleurant la limite des arbres. On trouve des guest houses et des teahouses partout, à moins de 2 heures de marche. On peut y coucher pour 3$ ou plus, selon le choix de salle de bain, d’eau chaude ou de confort désiré. Selon son budget, aussi, comme ce jeune japonais qui voulait une douche froide pour économiser le 2$ que coûtait la douche chaude dans le guest house où nous logions.

Céline se remet de ses ampoules. Nous avons des cuisses et des mollets qui nous font descendre les escaliers avec précaution. Nous prenons quelques jours de repos et nous repartons pour de courts treks d’un jour ou plus. Il y a ici, autour de Pokhara, assez de sentiers pour nous occuper le reste du mois.   La température est parfaite. Notre hôtel nous coûte 15$ par jour, déjeuners compris, cafés apportés à la chambre au réveil. Rien ne sert de chercher, nous ne trouverons pas mieux. Nous campons ici pour le mois de mars.  


Dans les restaurants, en ville, il suffit de prendre un Dhalbat pour souper. Pour 5$, on mange à volonté : riz, dhal, poulet, légumes, verdure genre bette à cardes, assaisonnements divers. Repas équilibré.  Vivre heureux et en santé. C’est ici que ça se passe. C’est notre nouveau paradis.